Après la pistache, une crise de la noisette est attendue

28/08/2025

En avril 2025, un gel printanier exceptionnel a frappé les vergers de Turquie, premier producteur mondial de noisettes. Cette vague de froid, la plus sévère depuis une décennie, a détruit une partie des fleurs et des jeunes fruits, réduisant la récolte de près d'un tiers. Les volumes, initialement attendus à 717 000 tonnes, sont tombés à environ +-453 000 tonnes, provoquant une véritable onde de choc sur les marchés internationaux.

Face à ces volumes en baisse, le Turkish Grain Board s'est même engagé à compenser les producteurs en les payant 50% de plus. Le cours à l'export est inévitablement touché et augmente lui de plus de 30%. Les artisans chocolatiers, déjà confrontés à la hausse du prix du cacao, voient par conséquent leurs coûts grimper, et les consommateurs risquent bientôt de ressentir cette hausse.

Cette crise met en lumière la vulnérabilité d'un marché concentré sur un seul pays. Les filières locales, comme celles du Sud-Ouest de la France, offrent une alternative intéressante mais ne représentent que 10% de la consommation française. Par conséquent, elles sont directement liées aux tendances mondiales et devront, cette fois, suivre la hausse du marché.

Les Vergers du Sud-Ouest s'inscrivent dans une démarche durable, en essayant de lisser les variations de prix dans le temps. Si cette hausse du prix est la bienvenue pour les producteurs français, elle viendrait surtout compenser la récolte catastrophique de 2024. Reste à savoir quelles quantités seront effectivement récoltées cette année et comment cela influencera le prix dans les semaines à venir.